De l’avis des autorités compétentes en la matière, à savoir les vétérinaires, il ne faut pas nourrir les chats libres : ils se débrouillent tout seuls, nous dit-on, et puis, autre avantage, quand ils ne sont pas stérilisés, en ayant que quelques oiseaux et rongeurs à se mettre sous la dent, ils sont moins prolifiques. Il est arrivé aussi que des personnes qui s’adressaient à leur vétérinaire, angoissées par la prolifération des chats qu’elles nourrissaient, se voient répondre qu’elles n’avaient qu’à pas les nourrir, et qu’ils iraient ailleurs… Certes les chats arrivent à se débrouiller : ils survivent, pour les plus solides d’entre eux, sélection naturelle oblige, et il n’est que d’aller en vacances dans certains pays pauvres ou peu concernés par les animaux, pour avoir des hauts le cœur à la vue de certains de ces chats. A la prolifération, il n’y a qu’un remède : la stérilisation et non la diète…
Les défenseurs des oiseaux n’apprécient guère le côté prédateur du félin… et on les comprend, mais des chats bien nourris sont moins enclins à chasser : à la différence de l’homme, ils chassent avant tout pour manger, même si cet instinct ne disparaît pas totalement… Le terme « chat libre » qui a peu à peu remplacé celui de « chat errant » plus péjoratif, a une signification un peu différente : c’est un chat stérilisé, tatoué, suivi sanitairement et qui est sous le contrôle d’une association : il est en liberté surveillée, attaché à son territoire… Comment après l’avoir capturé, stérilisé, gardé chez soi en convalescence, pourrait-on ne pas le nourrir ? Pour les associations concernées, cela est impossible. Les chats libres stérilisés, nourris et pourvus d’abris, sont replets, leur poil est brillant, et ils font moins peur aux obsédés des virus et des maladies…