En 1977, Michel Cambazard scandalisé par l’enlèvement des chats du Cimetière Montmartre par la Ville de Paris, rassemble les grandes associations pour les informer de sa décision de créer l’ École du Chat afin d’ apporter une autre réponse au problème des chats errants. Les solutions qu’il propose sont toutes interdites par la Loi : trapper, stériliser, tatouer, relâcher. Néanmoins, elles sont toutes acceptées, à l’exception du tatouage. Pour des raisons de coût financier mais surtout pour ne pas être juridiquement responsable de ces chats, on préfère un simple marquage ou une encoche dans l’oreille.
Mais l’immatriculation au Fichier National Félin est la carte d’identité du chat, un plus pour sa sécurité qui lui permet d’avoir la vie sauve s’il est mis en fourrière.
Le 22 juin 1978, Michel Cambazard relâche sur son territoire au cimetière Montmartre, Nicolas stérilisé et tatoué AA O831 : il est le premier Chat Libre de France. Et depuis ce jour, l’ École du Chat continue à relâcher partout où cela est possible, des chats stérilisés et tatoués, confortée par la Loi du 6 janvier 1999 qui l’y autorise mais qui néanmoins ne l’oblige pas à les relâcher tatoués. Le tatouage n’est en effet obligatoire qu’en cas de cession. Cette pratique se répand partout ; de nombreuses associations autonomes ont vu le jour : elles stérilisent mais beaucoup d’entre elles renoncent au tatouage. A quoi bon pour des chats errants ?
C’’est un peu ce que pensent les Mairies et les associations qui n’accordent pas la même valeur aux chats errants et aux chats domestiques promis à l’adoption…
Depuis 2012, le tatouage (Dermographe) ou (Puce Électronique) est obligatoire pour tous les chats. Il aura fallu vingt ans pour que le chat errant soit protégé par la Loi, trente quatre ans pour qu’il ait une identité ! Le jour viendra où pour le Code Civil, il ne sera plus un « meuble » mais un être sensible ! « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu » disait si justement Victor Hugo !